Deux événements viennent commémorer la mission de Saint Exupéry sur la ville d’Arras :
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Samedi 22 mai 2010, lecture musicale d’extraits de Pilote de guerre au Panthéon à Paris
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Dimanche 23 mai 2010, cérémonie du Souvenir dans le centre ville d’Arras et expositions
La mission du 23 mai 1940
Le 23 mai 1940, le capitaine Saint Exupéry effectue une mission de reconnaissance aérienne sur la ville d’Arras. Il pilote le Bloch 174 N°24. A son bord, le lieutenant Dutertre occupe le poste d’observateur et le sergent Mot celui de mitrailleur. Ils volent à basse altitude quand soudain, ils sont attaqués par la DCA (défense antiaérienne allemande). Leur avion est criblé de balles et un réservoir d’huile est crevé par un obus. Saint Exupéry réussit cependant à retourner à la base du groupe 2/33 avec ses passagers sains et saufs. Pour cet exploit il sera récompensé de la Croix de guerre avec palme et cité à l’ordre de l’Armée de l’Air, le 2 juin 1940. Cette mission lui fournira le titre de son livre Flight to Arras.
Hommage aux combattants
Durant les 2 ans qui suivent l’expédition sur Arras, Saint Exupéry travaille au récit de cette mission, depuis les Etats-Unis où il s’est exilé. Il veut saluer le courage et la force des jeunes pilotes : Sagon, Pénicot, Dutertre, Hochedé, le commandant Alias et le lieutenant Israël. Il tente d’expliquer la situation de la France et sa capitulation. Il cherche à inciter les Etats-Unis à rentrer en guerre.
En vérité, ce livre est un grand et beau livre, peut-être le vrai livre de la guerre de 1939 écrit Pierre Mac Orlan, dans le journal Les Nouveaux Temps, le 8 janvier 1943.
Publié en 1942 sous le titre Flight to Arras, le livre est aussitôt un best-seller aux Etats-Unis. Enfin, la voix de Saint-Exupéry semble être entendue. John Barbeen déclare: « Les critiques ne font pas que louer le talent de l’écrivain. Ils font pénétrer dans la presse l’idée d’une France profonde, différente de « l’état-major en perpétuelle retraite » (…) Ils font sentir l’absurdité de voler, poursuivi par la chasse allemande, quand on n’a pu, en neuf mois, obtenir des avions résistant au froid des hautes couches de l’atmosphère » dans The Chicago Herald, le 29 mars 1942
En France, Pilote de guerre fait polémique et est finalement interdit en 1943. Les critiques collaborationnistes réagissent au chapitre II qui célèbre le courage exceptionnel de Jean Israël au « grand nez bien juif (…) l’un des plus courageux camarades pilote du groupe ».
Tous les détails sur les deux journées commémoratives dans l’agenda.