«Le Petit Prince» célèbre sa 300e traduction pour le 90e anniversaire de la présence de l’auteur à Tarfaya (province de Laâyoune – Sakia Al Hamra).
C’est en dialecte Hassani que le célèbre chef d’œuvre d’Antoine Saint-Exupéry a été traduit.
La traduction a été accomplie avec le soutien du Conseil national des droits de l’homme du Maroc (CNDH), de la Fondation Phosboucrâa et du groupe OCP dans les régions sud du royaume.
«Un symbole fort car le Hassanya est la langue des tribus maures vivant à Cap Juby (l’actuelle Tarfaya) (…) qui a été une source d’inspiration majeure dans l’écriture» du livre, fait savoir la Fondation Antoine de Saint-Exupéry dans un communiqué.
«Le Hassanya est un dialecte arabe parlé au Sahara marocain. Sur une aire géographique très étendue, elle constitue la langue maternelle d’une population vivant de Oued Noun au Sud du Maroc, au fleuve du Sénégal au Sud de la Mauritanie. À l’origine dialecte des Bédouins, le hassanya se distingue par divers traits phonétiques et morphologiques», ajoute la Fondation.
Au total, le dialecte est parlé par trois millions de personnes. «Le Petit Prince» est désormais l’œuvre la plus traduite dans le monde, dépassant la Bible.
L’écrivain-aviateur avait découvert Tarfaya en 1927 alors qu’il était chef d’aéroplace de la compagnie Aéropostale Latécoère. Il y écrit son premier livre, «Courrier sud». A Tarfaya, un musée Saint-Exupéry existe depuis 2004 pour retracer l’histoire de l’Aéropostale sur la première ligne aérienne : Toulouse-Saint-Louis du Sénégal.