Mariée à Jean de Saint-Exupéry, Marie demeure à Lyon et mène la vie des jeunes femmes de son époque et de son milieu. En sept ans de mariage, cinq enfants se succèdent : Marie-Madeleine (1897), Simone (1898), Antoine (1900), François (1902), Gabrielle (1903). Au cours de l’été 1904, elle devient subitement veuve et ne se remariera jamais. Les premiers temps de son veuvage, elle réside à la Mole, auprès de ses parents, puis s’installe à Lyon chez Tante Tricaud. Mais elle ne se fixe nulle part et multiplie les séjours chez ses parents …
Mariée à Jean de Saint-Exupéry, Marie demeure à Lyon et mène la vie des jeunes femmes de son époque et de son milieu. En sept ans de mariage, cinq enfants se succèdent : Marie-Madeleine (1897), Simone (1898), Antoine (1900), François (1902), Gabrielle (1903). Au cours de l’été 1904, elle devient subitement veuve et ne se remariera jamais. Les premiers temps de son veuvage, elle réside à la Mole, auprès de ses parents, puis s’installe à Lyon chez Tante Tricaud. Mais elle ne se fixe nulle part et multiplie les séjours chez ses parents, frères et cousins. Dans cette vie nomade un peu difficile, elle suit attentivement l’éducation de ses enfants.
Durant la Première guerre, elle crée une infirmerie à la gare d’Ambérieu sous l’égide de la Croix Rouge. À la mort de Tante Tricaud, en 1920, elle hérite du château de Saint-Maurice où elle s’installe. Bien que ses revenus fussent très modestes, elle subvient aux besoins de ses enfants mais doit vendre les terres attenantes au château. Son temps libre, elle peint et en 1922, elle est reçue au Salon d’automne des artistes français. Elle a du talent, des institutions et des particuliers acquièrent ses peintures. À la mort de sa fille Marie-Madelaine en 1927, elle se remet à la disposition de la Croix Rouge qui lui confie une mission dans un village de la Somme, puis en Normandie. Revenue à Saint-Maurice en 1928, elle assiste les plus pauvres à Lyon, soigne les cancéreux avec les Dames du Calvaire.
En 1932, elle vend la propriété de Saint-Maurice devenue trop grande et trop lourde à gérer. Elle déménage à Cannes avant d’acheter une maison à Cabris qu’elle nomme Les Fioretti, en hommage à son fils François, où elle passera le reste de sa vie. Lorsque la France entre en guerre, elle est admise comme infirmière bénévole à l’hôpital de Vallauris. Et au moment des bombardements du littoral, elle accueille chez elle, Gabrielle et sa famille. En août 1944, lorsqu’elle apprend la disparition d’Antoine, elle se réfugie dans la prière. Elle écrit des poèmes où elle parle souvent de son fils et s’emploie à faire publier ses écrits posthumes. Elle apporte son témoignage à tous ceux, nombreux, qui s’intéressent à lui. Au début des années 1960, elle perd progressivement la vue avant de s’éteindre en 1972.