Louis est né la même année qu’Antoine et sont tous deux pensionnaires à la villa Saint-Jean à Fribourg où ils deviennent de véritables amis. Antoine admire chez Louis son intelligence, son cœur et son sens du devoir. Il l’appelle affectueusement Bonvie.
Les enfants du comte et de la comtesse de Bonnevie de Poignat sont les voisins lyonnais et les camarades de jeu des enfants Saint-Exupéry. La fille aînée Régine s’entend très bien avec Simone.
Au départ, le caractère extraverti d’Antoine s’oppose à celui réservé de Louis. Mais lorsqu’inscrit à la villa Saint-Jean de Fribourg, Antoine et son frère François retrouvent leurs voisins lyonnais Louis et son frère cadet René, ils font davantage connaissance.
« Un jour de promenade, Antoine se fit une entorse. Louis lui porta secours avec une telle sollicitude que les barrages furent emportés et une amitié s’établit, durable »*
Louis et Antoine ont de longues discussions littéraires et philosophiques. Lorsqu’Antoine prépare le concours de Navale à Paris, Louis étudie les mathématiques à Lyon. Ils s’écrivent, mais Antoine attend parfois longtemps une réponse à ses lettres. En 1920, Louis est reçu à Centrale et trouve un logement à la pension des Francs-Bourgeois, rue Saint-Antoine à Paris. Il sort souvent avec Antoine qui lui lit ses premiers essais littéraires.
Devenu ingénieur des Arts et Manufactures, Louis de Bonnevie, fait l’École d’Application d’Artillerie de Fontainebleau. En 1926, il est affecté au Maroc où il meurt du typhus le 10 mai 1927.